Lancement du Plan Climat Toulouse mercredi 15 décembre

Mercredi 15 décembre, la communauté urbaine du Grand Toulouse et la Ville de Toulouse lancent leur Plan Climat Énergie Territorial (PCET), à 18h30 au salon Marengo, en présence de Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et écologiques. Une conférence ouverte au grand public.

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Ce Plan Climat s’inscrit dans les nombreuses actions déjà engagées par les deux collectivités en faveur du développement durable, en matière de déplacements, d’habitat, d’urbanisme…

Pour la capitale de l’aéronautique et du spatial, le plan climat est un vrai défi qu’elle a décidé de relever avec les industriels et les acteurs économiques et universitaires locaux. Accompagné par Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et écologiques qui participe en ce moment aux négociations climatiques à Cancun, la Communauté urbaine s’est engagée à mener ce plan en un an.

Conférence à suivre en direct en direct sur Twitter

La conférence de lancement a lieu en public, mercredi 15 décembre à partir de 18h30, au Salon Marengo  en présence de Pierre Radanne. Pendant la conférence, un “live tweet” avec Pierre Radanne sera organisé afin que les internautes, qui ont mis le hashtag #PlanClimat dans leur tweet, puissent poser leurs questions en temps réel. Vous pourrez  également profiter de la conférence en direct en suivant le compte Twitter @MairieToulouse.

Dernières nouvelles du pic pétrolier

By pierre, on novembre 29th, 2010

L’Agence Internationale de l’Energie, un organisme de l’OCDE basé à Paris, vient de publier son rapport annuel « Perspectives énergétiques mondiales 2010″ (Résumé en français téléchargeable sur le site de l’agence : ici).

Dans ce rapport, l’Agence utilise pour la première fois l’expression « pic pétrolier » et annonce que le pic de production du pétrole conventionnel est passé en 2006.

Son scénario de l’évolution énergétique mondiale est résumé dans le graphique suivant :

L’ Agence prévoit un pic de production tous pétroles confondus (incluant le gaz naturel liquéfié) en 2035.  La croissance de la production montrée sur le graphique  correspond a un rythme de croissance annuelle de 1,5 % en moyenne. Or, le rythme de croissance de la demande est actuellement plus proche de 2,5 %, tiré par la Chine et l’Inde. L’AIE espère que le développement des énergies renouvelable et du nucléaire ainsi que l’amélioration des performances énergétiques de ces pays permettront de fournir la différence de 1 %. Mais l’Agence souligne que ce développement est à l’heure actuelle beaucoup trop lent.
La production maximale atteinte en 2035 est de 99 millions de barils par jours (mb/d), soit une baisse par rapport a l’estimation de 2005 (120 mb/d) et celle de 2009 (105 mb/d). De fait, l’Agence n’a cessé de revoir ses estimations a la baisse.

En analysant de plus près le graphique on constate :

– la baisse très rapide de la production de pétrole conventionnel après 2010 ( 4 à 6 % par an) ;

–  une compensation partielle de cette baisse par la mise en exploitation de gisements connus mais non encore exploités (en gris) ;

– une augmentation de la production de gaz naturel liquéfies (en violet) ;

– une augmentation de la production de pétroles non conventionnels (en jaune) : sables et schistes bitumineux, pétrole lourd du Venezuela, pétroles profonds sous la mer. Une remarque important s’impose : bien que les réserves de pétroles non conventionnels soient plusieurs fois plus élevées que celles de pétrole conventionnelle, la production reste remarquablement modeste. Pourquoi ? Parce que ce sont des pétroles très complexes et très coûteux à extraire, avec un retour sur investissement plus faible, et des émissions de CO2 très élevées à la production. Le rythme technique d’extraction est donc inférieur à celui du pétrole conventionnel.

– enfin, la bande bleu clair correspond à des gisements de pétrole non encore découverts. On ignore donc complètement à ce jour si la production pourra atteindre les niveaux espérés sur le graphique, car le rythme des découvertes de pétrole a tellement baissé depuis la fin des années 70 que les ingénieurs ne voient pas bien par quel miracle les découvertes actuelles suffiront à remplir la bande bleu clair.

Pour finir, l’AIE précise que ce scénario pourra marcher s’il n’y a pas d’ici 2035 de crise économique ou financière qui ralentira les investissement pétroliers, et si la situation politique dans plusieurs pays, notamment l’Irak, se stabilisera afin que ces pays puissent produire à plein rendement.

La somme des conditions optimistes pour arriver à équilibrer ce scénario le rend très incertain. Dans tous les cas, il signifie une énergie et des carburants beaucoup plus chers. Dans son langage diplomatique, l’Agence nous fait comprendre que la fête est finie.

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